Depuis la nuit des temps, l’Homme se chauffe avec le bois très présent dans son environnement naturel. Il est aujourd’hui considéré comme un matériau écologique et la première source d’énergie renouvelable en France.
Le bois comme source d’énergie naturelle
Les produits issus de la forêt représentent une ressource économique considérable pour tous les pays à travers le monde. La forêt et l’arbre en particulier produit des aliments. Elle est à la base de la fabrication de médicaments et elle est riche en matière première…
La forêt est le poumon de notre planète ; grâce à la photosynthèse (échange gazeux entre le végétal et l’environnement par l’action de la lumière). En effet, elle capte le CO2 présent dans l’atmosphère et enrichit celle-ci d’oxygène, nécessaire à toute vie sur terre.
Le bois comme énergie renouvelable
Le bois présente donc un excellent bilan carbone lors de son cycle de vie. C’est pourquoi on parle de lui comme une énergie verte ou renouvelable. En effet, sa combustion libère le CO2 qu’il a emmagasiné durant sa vie pour une quantité équivalente. En réalité, pour que le bois soit considéré comme une énergie renouvelable, il doit être prélevé dans des forêts dont la gestion est identifiée comme durable. Cela permet son renouvellement à vue humaine c’est-à-dire sur des périodes comptées en dizaines d’années. À l’inverse des énergies fossiles se constituant sur des millions d’années.
L’énergie du bois dans la famille des biomasses
Le bois comme énergie rentre dans la famille des biomasses. Effectivement, c’est une substance issue de la matière organique (ici le bois) qui, après une réaction chimique liée à sa combustion, produit de l’énergie. Plus globalement, la biomasse désigne les catégories de matières organiques qu’elles soient végétales ou animales. Avec celles-ci, il sera possible de produire de l’énergie. Dans cette catégorie, on retrouve le bois, les végétaux, les déchets agricoles ou ménagers (organiques)…
Se chauffer au bois
L’énergie issue de la combustion du bois est la plus ancienne exploitée par l’homme pour se chauffer ou faire cuire les aliments. Aujourd’hui en France cela représente 9 MTep (millions de tonnes équivalents pétrole) d’énergie primaire. La combustion du bois est globalement peu émettrice de dioxyde de carbone (CO2), cause principale des gaz à effet de serre. A titre de comparaison, le bois est 11 fois moins émettrice que le fioul. Il l’est aussi 5 fois moins que le gaz et 4 fois moins que l’électricité.
Les avantages
Les avantages de se chauffer au bois sont divers. Il y a d’abord l’aspect économique. En effet le bois n’est pas indexé au cours du pétrole. Son prix est donc relativement stable contrairement à bien d’autres énergies. Autre avantage déjà évoqué plus haut c’est son impact neutre sur l’environnement en termes de gaz à effet de serre.
Les inconvénients
Le bémol qu’on peut lui opposer c’est son encombrement et son stockage qui peut refreiner certaines personnes. Chauffer au bois, c’est aussi un mode de fonctionnement qui nécessitera obligatoirement un entretien annuel.
Rien de tel que de vous faire aider dans l’entretien de votre chauffage par un professionnel.
Se chauffer au bois : choix et quantité
Bien se chauffer au bois, c’est par ailleurs faire le bon choix des essences. Les bois les plus efficaces sont des espèces dites feuillus. On y retrouve les chênes, les charmes, les hêtres, les ormes, les robiniers ou les frênes qui présentent beaucoup d’atouts.
On considère, en moyenne, qu’il faut 2 à 3 m3 de bois par an pour une famille qui utilise le chauffage au bois de façon occasionnelle. Dans une installation en chauffage qui combine le chauffage au bois avec une autre énergie, le volume pourra avoisinée 4 à 6 m3 par an. Enfin pour un chauffage au bois général, la quantité pourra être portée aux alentours de 8 à 12 m3 par an.
Quel type de bois pour se chauffer ?
Il faut privilégier un bois sec pour un bon rendement. Un bois sec s’enflamme plus facilement et génère une montée en température plus rapidement. À l’inverse, un bois humide provoque plus de fumée due à l’évaporation de l’humidité contenue dans le bois. Un bois sec se consumera plus lentement est générera moins de manutention pour les approvisionnements. Des bois denses comme le chêne auront des capacités de chauffe supérieure à la moyenne. Dans un poêle à bois, il faudra éviter l’utilisation d’un résineux comme le pin, le sapin, l’épicéa ou le mélèze considérés comme des bois tendres.
Se chauffer au bois : coût et réglementations
Concernant les dépenses d’achat de bois, les prix moyens d’un stère de bois se situent entre 45 € et 120 € en moyenne.
Sur plan des températures de chauffe, l’Ademe recommande une température idéale autour de 19°C dans les pièces à vivre et 17°C dans les chambres.
Dans le cadre de la réglementation, il faut noter qu’à partir du 1er avril 2023, les particuliers qui souhaitent installer un appareil de chauffage au bois devront se fournir auprès des marques qui présentent un label sur leur équipement. Ce label prouve un excellent rendement énergétique d’une part et une faible émission de polluants atmosphérique d’autre part.
Les pouvoirs publics et le ministère de la Transition écologique ont établi un plan d’action. Ce dernier, favorise le développement de chauffage au bois domestique plus performant. Il est question de renouvellement du parc à hauteur de 600.000 appareils d’ici 2025. De plus, une baisse drastique des émissions de particules fines de 50% est prévue à l’horizon de 2030. Ainsi les équipements vétustes devront être remplacés par des systèmes plus performants. Ces derniers sont les poêles à bois, à pellets ou les chaudières biomasse…